Située au sud de la Grande-Terre, Sainte-Anne est une commune de 80.29 km2 avec une altitude minimum de 0 mètres, niveau de la mer et une altitude maximum de 135 mètres. Elle est entourée des communes de : le Gosier, les Abymes, le Moule et Saint François.

Coordonnées : 16° 13’ 60’’ nord (latitude) ; 61° 22’ 60’’ ouest (longitude)

Habitants : les Saintannais
Origine du nom : de la sainte éponyme, patronne de la paroisse.

Paysages de Sainte-Anne

La commune possède trois visages paysagers : une partie à l’ouest appelée les Grands-Fonds, les plateaux de l’est et la bande littorale.

 Les Grands-Fonds :

Ils forment un paysage exceptionnel et singulier, assez rare dans le monde. Ils correspondent à un bloc calcaire assez érodé. C’est une structure paysagère complexe, entre « coulées" » et "crêtes", où l’on trouve de nombreux points de vue sur les vallées situées en contrebas. Le point culminant est le morne l’Escade, 135 m. Les vallées sont boisées et donne une ambiance forestière très spécifique. C’est un territoire agricole assez ancien, où l’on pratique encore une agriculture vivrière dans les jardins créoles. Il est aussi marqué par des pratiques culturelles fortes comme les contes créoles et le Gwo Ka.

 Les plateaux de l’Est :
A l’Est de Sainte-Anne, ils reposent sur un socle calcaire plus jeune que celui des Grands-Fonds.
L’érosion a creusé ponctuellement le socle calcaire au niveau de petites dépressions appelées « dolines ». Le cœur de ces dolines est souvent occupé par une mare. Les mares sont donc nombreuses dans les paysages. Leur présence répétitive est un trait identitaire. Ces sols fertiles ont donné lieu à une culture presque exclusive de la canne à sucre, dès le début du 18e siècle, et donc ont créé un paysage cannier où se dressent encore de nombreux moulins, témoins directs de ce passé sucrier qui est resté très pérenne à travers les siècles puisque c’est la culture principale de la région encore à ce jour.

 La bande littorale :

Source : http://www.geoportail.gouv.fr

C’est une petite bande, assez urbanisée où se place le bourg de Sainte-Anne et sa zone périurbaine. Ce littoral est assez diversifié avec des anses et des criques plus ou moins humanisée, faites de roches calcaires ou de sable blanc : d’est en ouest on trouve, l’anse à Jacques, l’anse à Saint, l’anse à Eblain assez sauvages, la plage de la Caravelle, la plage des Galbas, la plage du bourg très touristiques et marquées par la présence d’activités nautiques, l’anse Du Belley où se pratique le kite surf, la longue plage de Bois Jolan très familiale et les plages de l’anse Gros Sable et l’anse à la Barque où l’on trouve des vagues de surf.

Population

Elle compte en 2015 plus de 25 000 habitants. Sa population est en constante augmentation depuis 1961. Densité de population : 309,8 hab/km2

Évolution de la population de 1961 à 2015 (en nbre d’hab)

1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2012 2014
12481 13435 13785 13826 16934 20410 23073 24346 24712 24712

Peuplement

Sainte-Anne compte une population très diversifiée du fait de son histoire coloniale, son fort développement cannier et de son rôle de pôle commercial ancien et touristique récent. Les premiers habitants de la Grande-Terre sont les populations amérindiennes chassées de la Basse-Terre à l’arrivée des colons français en 1635, puis par le traité du même nom en 1660. C’est à la fin du 17ème et au cours du 18ème que les colons français défrichent les plateaux pour y développer les habitations, certains comme les "blancs Matignons" se concentrent dans les Grands-Fonds, et prennent souche. Le début de la colonisation est marqué par la déportation massive d’esclaves africains, qui deviennent la population majoritaire. La période d’après abolition, 1848, voit l’arrivée d’une nouvelle population venue de l’Empire des Indes britanniques, les Malabars et les Lascars appelés coolies qui servent de main d’oeuvre agricole dans les champs de cannes. Enfin, la commune accueille dès le début du 20ème, des populations venues de Syrie, du Liban et de l’hexagone. De nos jours, la population saintannaise est marquée par ses différentes origines ce qui créer une richesse culturelle sans pareil.

Voir en ligne : Atlas des paysages de la Guadeloupe


Haut de page

M'inscrire à la newsletter