“La vraie philosophie de l’histoire consiste à suivre la formation de ce patrimoine humain, à dresser de période en période, l’inventaire de l’humanité”.
Jean Jaurès (Homme politique français - Orateur et Parlementaire socialiste 1859 – 1914).

La ville de Sainte-Anne, de par son histoire et par tous les éléments qui en témoignent, est dépositaire de richesses incommensurables. Ces richesses, de différents ordres vont du patrimoine matériel (bâtiments, monuments, habitations, moulins…) au patrimoine immatériel (habitudes et coutumes, contes, danses, musique…) en passant par le patrimoine naturel (plages, mares, mornes et plateaux…).
Si à l’origine, la notion de patrimoine faisait exclusivement référence à l’idée d’un héritage matériel légué par les générations antérieures et que l’on devait transmettre de manière intacte, voire de façon enrichie, aux générations futures, en 2003, L’UNESCO a élargi l’attention portée au patrimoine en adoptant la dimension de « culture immatérielle ». Le patrimoine immatériel étant les éléments intangibles du patrimoine culturel à savoir les expressions vivantes, les traditions de nos ancêtres, transmises à nos descendants, souvent oralement.
Cependant, comment ne pas croiser patrimoine matériel et patrimoine immatériel ?
De ces héritages intimement mêlés, nous vous proposons un focus sur des bâtiments ou lieux emblématiques de la ville, desquels nous parleront des personnalités du territoire ayant vécu leur évolution. Certains de ces lieux ont été détruits et n’existent plus que dans la mémoire de quelques privilégiés ou au travers de quelques photos d’archive. Il convient dès lors de leur construire une existence dans le futur en inscrivant leur souvenir dans le marbre et ainsi contribuer au cheminement de l’histoire.
A l’heure actuelle, pour les politiques, les chercheurs, les professionnels de l’histoire et de l’enseignement, les collectivités territoriales, les personnes privées ainsi que les conservateurs, il ne s’agit pas seulement de conservation et de valorisation, mais bien d’inscrire ces héritages en tant que réels projets scientifiques et sociétaux ainsi que l’a souligné Jean Jaurès.
Il demeure de nombreux lieux à répertorier, de nombreuses histoires, des témoignages à recueillir, des photos, des journaux, des lettres à numériser…
Il s’agit d’un travail…en chemin.