Ce mardi 17 novembre 2020, il a été porté atteinte, une fois de plus, à l’intégrité de la statue du Nèg Mawon située à l’entrée de la ville.

Cette oeuvre, que l’on doit à l’artiste sculpteur Jocelyn PEZERON, avait fait l’objet d’un acte de vandalisme le 20 août dernier lorsqu’elle avait été recouverte de peinture blanche par des auteurs non identifiés.

Si cette fois cette action a été revendiquée par les membres du Collectif Moun Gwadloup, lesquels ont réalisé une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux qui donne un éclairage sur leur motivation, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un acte qui s’avère porter atteinte à l’intégrité d’une oeuvre d’art et qui contrevient à l’article L. 121-1 du code de la propriété intellectuelle. En effet, cet article expose que « l’auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son oeuvre ». Ce droit permet de protéger l’intégrité de l’oeuvre par rapport à un ajout, un retrait, une mutilation ou une retouche.

Le collectif a manifestement des motivations qui lui paraissent bien fondées. Pour autant, il n’a aucune légitimité pour intervenir directement et sans autorisation sur l’oeuvre en question.

Christian BAPTISTE, Maire de la ville de Sainte-Anne, rappelle donc, que la commune est propriétaire de cette oeuvre d’art.

Nul n’a le droit de porter atteinte à l’intégrité d’une oeuvre. Ceci vaut aussi pour le propriétaire de l’oeuvre c’est-à-dire la ville de Sainte-Anne.

Ainsi qu’il l’avait indiqué précédemment dans un communiqué, le Maire confirme que la ville s’est déjà engagée avec M. PEZERON dans une démarche de restauration suite à la dégradation première de cette statue du Nèg Mawon.

Il précise à nouveau que cette oeuvre, qui fait la fierté des Saintannaises et des Saintannais, représente le combat et la résistance de celles et ceux qui ont été réduits en esclavage et plus largement tous les combats contre l’oppression, l’asservissement et pour la liberté.

Il invite ainsi chaque individu ou membre d’un collectif, à contribuer au devoir de mémoire en faisant preuve de respect envers les symboles érigés. Ainsi, les générations présentes et futures garderont vivaces les témoignages de notre identité culturelle et patrimoniale.

Statue du Nèg Mawon (version originale)


Haut de page

M'inscrire à la newsletter