DOSSIER SARGASSES : D’UNE GESTION D’URGENCE A UNE GESTION SUR LE LONG TERME
Le maire de la ville de Sainte-Anne, Christian Baptiste a reçu Messieurs Philippe Gustin et Jean-Michel Jumez, respectivement préfet et sous-préfet de Guadeloupe, le mardi 7 Août 2018 afin de faire un point sur la mise en œuvre de la collaboration municipalité/État dans le cadre du plan PULSAR. Il était accompagné de ses adjoints, du Directeur des Services Techniques en charge du suivi des dossiers relatifs aux sargasses, de divers membres de ses services ainsi que des différents organismes concernés par ce dossier, dont l’ARS.

La matinée a été consacrée à la visite des trois sites impactés dans la commune de Sainte-Anne : Anse Dubellay, Castaing et Galbas de part et d’autre du port de pêche.

Pour l’heure, la phase de gestion de crise se poursuit car le phénomène dure et les quantités d’algues arrivant sur les plages ne tarissent pas. Le ramassage mécanique immédiat, actuellement seule solution efficace, va être amélioré par de nouveaux processus en termes d’évaluation et de gestion des coûts à flux tendu pour éviter une rupture dans les opérations de ramassage. Les entreprises sont associées dans l’organisation du ramassage et le choix des techniques d’épandage. Il s’agit de répondre à l’urgence sanitaire et aussi économique pour notre territoire.

Par ailleurs la phase de gestion dans la durée se met en place en s’appuyant notamment sur les retours d’expérience et les premiers résultats des études lancées. Le préfet a insisté principalement sur trois points :
- Il n’y a pas une solution mais plusieurs. Il faut donc travailler à des solutions terrestres, en mer proche du littoral, mécaniques et humaines.
- Il n’y a pas un type de littoral mais plusieurs avec des caractéristiques différentes. Donc ce qui marche sur un site n’est pas forcément adapté à un autre site.
- Il ne faut pas ajouter de la crise à la crise en faisant circuler des informations erronées sur la situation des plages de la Guadeloupe.

Pour la commune de Sainte-Anne, dont le but est de parvenir au plus vite à stopper les émanations des gaz en intensifiant les rythmes, les actions à poursuivre et/ou à mettre en œuvre dans l’immédiat sont les suivantes :
- Des interventions maintenant quotidiennes à poursuivre. Les dépôts sèchent très vite dès qu’ils sont sortis de l’eau.
- Le dépôt des algues en décomposition en arrière plage avant acheminement sur les zones d’épandage.
- L’intervention de la brigade des plages, composée de TIG (Travaux d’Intérêts Généraux) gérés par le SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation) et arrivés le mardi 7 août, sur la plage du bourg et l’entrée des Galbas.
- L’utilisation de l’enveloppe municipale de 100 000 € déjà entamée est sanctuarisée pour 2018 dans la lutte anti-sargasses pour venir en complément aux aides de l’Etat.
- La mobilisation du matériel de la mairie sur la plage du bourg deux jours par semaine.

Dans les mois à venir :
- La municipalité va s’engager dans l’acquisition d’un kit sargasses adapté à son littoral, investissement en grande partie financé par le plan PULSAR, en s’appuyant sur des retours d’expérience afin d’éviter des dépenses peu pertinentes.
- Sainte-Anne pourra bénéficier de la venue d’un système « aspirateur d’algues » complété le cas échéant par un système de dérivation des sargasses encore à l’étude. Ces équipements seront financés par le plan PULSAR (ADEME et Région qui ont lancé des appels à projet et réalisent des études de courantologie).
- La préfecture s’est engagée à trouver de nouveaux sites d’épandage qui ne soient ni trop près des habitations ni sur des terres agricoles. Il faut éviter absolument le risque de pollution aux métaux lourds.
- Trois capteurs dont un à la gendarmerie seront installés sur les trois sites impactés afin de collecter des données quotidiennement.
- L’inscription de la lutte anti-sargasses dans notre PCS (Plan Communal de Sauvegarde) qui définira les procédures et acteurs impliqués

A l’avenir il faudra trouver un cercle économique vertueux avec la valorisation des sargasses, afin de créer un gain économique qui couvrira en retour les dépenses liées aux ramassages. Des recherches et études sont toujours en cours, soutenues par l’Etat : charbon actif, méthanisation ... mais il est encore trop tôt pour se prononcer quant aux résultats.

CONTACTS ET INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
- Pour les acteurs économiques dont l’activité aura été réduite en raison des sargasses, il convient d’effectuer une déclaration de perte d’activité au guichet unique mis en place par la CCI :
Nicole MOULA / David ANGLOMA
Courriel : gu.sargasses chez guadeloupe.cci.fr
Téléphone : N° vert 0800 111 971

- Pour les habitants qui auront été touchés par les émanations, les relevés et les recommandations sont disponibles sur le site de l’ARS :
https://www.guadeloupe.ars.sante.fr/echouages-de-sargasses-proximite-des-zones-habitees-actualisation-des-recommandations-sanitaires-et
Les personnes les plus vulnérables devront se signaler aux services médicaux ainsi qu’au CCAS (Centre Communal d’Action Sociale : 0590 82 10 60).

- Les publications scientifiques et appels d’offres sont disponibles sur le site de la DEAL :
http://www.guadeloupe.developpement-durable.gouv.fr/sargasses-r999.html

- Le lancement d’un nouvel appel à projet Région/ADEME est disponible sur ce lien :
https://www.regionguadeloupe.fr/actualites-et-agendas/toute-lactualite/detail/actualites/preannonce-un-futur-appel-a-projets-de-recherche-et-de-developpement-innovation-relatif-aux-sarg/categorie/environnement-energies-dechets/#_


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